La colère et l’émotion ne sont pas retombées. Ils étaient des centaines ce dimanche à avoir répondu à l’appel de Monia, la mère du jeune Nahel, tué en juin dernier à Nanterre lors d’un contrôle routier.
A deux pas des lieux du drame, sur la place Nelson Mandela, face à l’imposante préfecture, près de 500 personnes ont dénoncé la libération il y a quelques jours de Florian M., le policier auteur du tir mortel sur Nahel. Soutenu par plusieurs figures de la gauche, les manifestants ont notamment scandé « Pas de justice, pas de paix ».
Encore très marquée par la disparition de son fils de 17 ans, Mounia a parlé de sa « douleur » d’avoir perdu son fils unique. Une douleur ravivée par la fin de la détention provisoire du policier Florian M. « Le policier qui a été libéré, c’est inadmissible. Il n’a fait que quatre mois et demi de détention. Ce n’est rien pour moi », a déclaré cette habitante de Nanterre avant d’ajouter : « Il a enlevé deux vies. Il m’a tuée en même temps ».
La mère de #Nahel prend la parole lors du rassemblement organisé à #Nanterre pour demander #JusticePourNahel après la sortie de détention provisoire du policier à l’origine du tir mortel. pic.twitter.com/dqwGH2vmm1
— CLPRESS / Agence de presse (@CLPRESSFR) November 19, 2023
Des amis de Nahel se sont également exprimés un peu moins de cinq mois après le drame. « Nahel il a fait un refus d’obtempérer certes, il n’avait pas à le faire, mais il ne méritait pas la mort », a déclaré un proche de Nahel.
Contrairement à la marche blanche qui avait dégénéré, ce rassemblement s’est déroulé sans encombre malgré quelques moments de tension lorsqu’une poignée de fauteurs de troubles a tenté de s’en prendre à l’important dispositif policier.
La mort de Nahel avait entrainé de très violentes émeutes urbaines, d’une ampleur supérieure à celles de 2005. A Nanterre, épicentre des violences de nombreux bâtiments ont été dégradés et une multitude de véhicules incendiés.
Des amis de #Nahel prennent la parole lors du rassemblement à #Nanterre
« Un refus d’obtempérer ça vaut pas la mort, d’accord il peut nous mettre en garde à vue, mais enlever un ami à nous c’est pas comme ça »#JusticePourNahel pic.twitter.com/20Ppt5xaqi
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