Le Spiderman français a encore frappé. Deux semaines après s’être attaqué pour la première fois à l’imposante tour Hekla, Alain Robert a grimpé ce lundi matin les 161 mètres de la tour TotalEnergies (Coupole), un immeuble qu’il connaît très bien pour l’avoir déjà escaladé avec succès à une quinzaine de reprises.
Comme à son habitude, l’homme araignée s’est lancé dans cette ascension sans la moindre autorisation et à mains nues, utilisant seulement des petits sparadrap (Strappal) sur les doigts pour éviter les coupures et du talc pour limiter la transpiration. Et comme toujours, c’est la police qui a accueilli Alain Robert au sommet de l’édifice qu’il a gravi en 1h20. Le Spiderman français qui a été conduit au commissariat de la police de La Défense a été relâché au bout de quelques heures, sans poursuite.
Pourtant habitué à escalader cet emblématique bâtiment de La Défense, Alain Robert a rencontré quelques difficultés lors de son exploit. « C’était très difficile un tiers avant la fin car j’ai perdu l’un de mes Strappal. Ça m’a fait extrêmement mal et ça m’a détruit moralement », a confié le sportif de l’extrême, qui a également été gêné dans une moindre mesure par le vent et le froid.
À l’âge de 61 ans, ce natif de Digoin (Saône-et-Loire) ne compte pas mettre fin à sa carrière tout de suite. Alain Robert a choisi de grimper le gratte-ciel comme un clin d’œil à son opposition à la réforme des retraites. « Je souhaite grimper la tour TotalEnergies jusqu’à l’âge de la retraite, au moins jusqu’à 64 ans, sauf si l’âge recule d’ici là », ironise Alain Robert, qui affectionne particulièrement ce building « joli et agréable ». D’ailleurs, c’est avec cette tour, la première qu’il a grimpée dans le quartier d’affaires, qu’Alain Robert s’est fait connaître du grand public français en 1994.
Comme pour Hekla, le grimpeur a également dédié son exploit pour la paix au Proche-Orient. « En même temps que je grimpais, je pensais aux personnes qui se trouvent en Palestine, mais aussi en Israël, et qui sont bombardées. Il est nécessaire que les dirigeants mondiaux se réunissent autour d’une table pour résoudre ce problème », a-t-il ajouté.
Le plus célèbre des grimpeurs urbains, qui a fait ses preuves dans les années 80 en escaladant en solo et sans la moindre protection les falaises les plus abruptes du Sud de la France affiche un impressionnant palmarès. Le sportif de l’extrême a depuis trente ans escaladé des dizaines de tours aux quatre coins du monde. Il est notamment venu à bout des 828 mètres de la Burj Khalifa à Dubai, de la Taipei 101 et ses 508 mètres à Taipei ou encore des 442 mètres de la Willis Tower à Chicago. Dans le quartier de La Défense Alain Robert a gravi de nombreuses fois les tours Alto, Hekla, Engie et Ariane.