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vendredi 27 décembre 2024
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A La Défense, la lutte contre le gaspillage alimentaire porte ses fruits

Fondée en 2018, l’association La Défense des Aliments dresse un bilan positif de sa chasse au gaspillage alimentaire dans la restauration collective.

La lutte contre le gaspillage alimentaire n’est plus une utopie. Fondée en 2018 par Allianz France, Arpège, Eurest, Mazars, Suez et soutenue par Paris La Défense, l’association La Défense des Aliments dresse un bilan positif de sa chasse au gaspillage alimentaire dans la restauration collective du quartier d’affaires.

Depuis la première pesée réalisée en juillet 2018, le gaspillage alimentaire a reculé de moitié, se félicite l’association qui réunit désormais plusieurs nouvelles grandes entreprises du quartier comme la Société Générale, Engie ou encore Saint-Gobain ainsi que des acteurs de la restauration collective dont Elior et Sodexo.

Prenant en compte à la fois la nourriture non consommée mais également celle qui n’a pas été servie, ce résultat équivaut à soixante grammes de danrées jetées par consommateur (contre 119 grammes en 2018). « Chaque pesée révèle une nouvelle progression, démontrant ainsi l’engagement des adhérents dans la lutte contre le gaspillage alimentaire », indique l’association dans un communiqué.

Les 14, 15 et 16 mars derniers, les équipes de vingt-et-un restaurants* d’entreprise ont procédé à la pesée des quantités d’aliments gaspillés dans le respect d’une méthodologie « rigoureuse ». Ces indicateurs permettent d’identifier les principaux gisements de gaspillage, et, par extension, les axes d’amélioration à privilégier. Les données obtenues à l’issue de ces trois jours apportent un éclairage pédagogique sur la part et la répartition du gaspillage alimentaire.

Durant cette pesée, 44 257 repas ont été servis, nécessitant la préparation de 25 tonnes d’aliments. Parmi ces plats, 2,6 tonnes d’aliments préparés ont été jetés. Le gaspillage alimentaire représente 11 % de la nourriture dite comestible (contre 13 % en 2020). Ce volume est réparti entre les poubelles des cuisines (nourriture non servie / non vendue) et les dépose-plateaux. Bien que les taux varient fortement d’un restaurant à l’autre, la majorité du gaspillage alimentaire provient de la nourriture non servie, à hauteur de 52 %. Celle-ci a toutefois baissé de deux points par rapport à 2020. Au retour des plateaux, les équipes chargées de la surveillance du tri des déchets alimentaires ont, de leur côté, comptabilisé 1,2 tonne, soit une part de 48 % du gaspillage. L’accompagnement, féculents et légumes verts, arrive en tête des aliments non consommés (52 % des aliments gaspillés en assiette).

Un gaspillage également financier

« Cette récente pesée du gaspillage alimentaire a révélé des résultats encourageants. Cela représente une moyenne de 60 grammes de nourriture jetée par convive contre 119 grammes il y a quatre ans… soit deux fois moins de gaspillage. Cette nouvelle baisse de la proportion des produits gaspillés est un beau succès qui récompense les acteurs du territoire engagés dans cette démarche. En cette période de forte inflation, La Défense des Aliments et ses 22 adhérents restent mobilisés pour poursuivre leurs actions et contribuer à la lutte contre le gaspillage et au développement d’une alimentation durable. » explique Martine Baruch, Responsable RSE d’Allianz France.

En plus d’être du gâchis alimentaire, le gaspillage représente un coût financier non négligeable pour les entreprises. Pour un restaurant d’un millier de couverts par jour, le gaspillage alimentaire avoisinerait 107 580 euros hors taxe (43 centimes par plateau servi) d’après l’association soit sur un volume de 15 tonnes. « Les chiffres sont élevés, à l’image de ce que représentent les impacts économiques et environnementaux du gaspillage alimentaire. Les services de restauration ont ainsi tout à gagner à poursuivre les efforts afin de réduire ces taux », estime La Défense des Aliments.

En 2023, le gaspillage alimentaire total représente quotidiennement 3,1 tonnes sur le secteur (contre 6 tonnes en 2020) soit 850 tonnes par an (contre 1 500 tonnes en 2020). « Ces résultats, encourageants, soulignent l’implication des entreprises, des prestataires et des salariés pour évoluer vers une consommation plus responsable à l’heure du déjeuner », rajoute l’association.

À terme, l’association entend demander la suppression des contenants à usage unique dans la vente à emporter afin de réduire drastiquement les déchets d’emballage. « Une étude de faisabilité est actuellement en cours », assure l’association. En parallèle, une action de sensibilisation commune est en préparation, avec en ligne de mire la Journée internationale de la sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture, le 29 septembre prochain.

*Allianz One / Elior, Allianz Neptune / Sodexo, Carpe Diem / Baxter Storey, Carré Michelet / Exalt, CB21 / MRS, CNIT / Chateauform, Cœur Défense le Florale / Sodexo, Engie / MRS, Ministère de la Transition écologique et solidaire / Eurest, RIE Tour Franklin / Sodexo, Tour Alto / Exalt, Tour D2 / Elior, Tour Égée / Arpège, Tour Exaltis MAZARS / Arpège, Tour First / Exalt, Tour Société Générale Basalte / Exalt, Tour Société Générale Granite / Exalt, Tour Société Générale Rive Droite / Sodexo, Tour Société Générale Rive Gauche / Sodexo, Window / Eurest.

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