Mieux encadrer les locations entre particuliers. Alors que les touristes sont revenus en masse cet été dans la capitale, un certains nombreux d’entre-deux ont choisi la petite couronne et plus particulièrement La Défense pour se loger moins cher. Face à l’augmentation des locations de logements pour des courtes durées le principal acteur du secteur a décidé d’agir avant d’être contraint.
Depuis ce 1er septembre les propriétaires ne peuvent plus louer de logements entiers pour des séjours de courte durée tant qu’ils n’ont pas affiché sur leur annonce le numéro d’enregistrement obtenu en mairie. « Les hôtes peuvent l’obtenir en suivant quelques étapes simples et gratuites sur le site web des municipalités », indique le site américain fondé en 2007.
Après Colombes et Issy-les-Moulineaux, cette mesure est maintenant en vigueur dans douze nouvelles villes des Hauts-de-Seine, soit désormais quatorze au total. Elle s’applique à Asnières-sur-Seine, Boulogne-Billancourt, Chaville, Levallois, Meudon, Neuilly-sur-Seine, Rueil-Malmaison, Sèvres, Vanves, et dans les trois communes où est implantée La Défense : Puteaux, Courbevoie et Nanterre.
« Nous souhaitons collaborer avec les villes afin de soutenir le respect des réglementations locales et, ainsi, protéger l’offre de logements des phénomènes de spéculation indésirables tout en permettant aux hôtes de continuer à proposer leur logement en cette période de forte inflation. En 2021, les hôtes sur Airbnb ont gagné en moyenne 3 800 euros grâce au partage de leur logement sur Airbnb, une ressource non négligeable pour des milliers de familles françaises », déclare Juliette Langlais, la directrice des affaires publiques Europe d’Airbnb.
Airbnb affirme en outre fournir à ces municipalités « des ressources supplémentaires pour leur permettre de contrôler efficacement le respect des réglementations locales tout en continuant à bénéficier de l’impact économique positif généré par le tourisme ». Concrètement les municipalités ont désormais accès au portail des territoires, « une ressource innovante » développée par Airbnb, qui fournit aux collectivités locales « des outils adaptés au contrôle du numéro d’enregistrement et des données afin de mieux appréhender les tendances de voyage au niveau local ».
Ces actions s’inscrivent dans la continuité des engagements pris en 2021 par le géant américain pour un « tourisme responsable ». Mais aussi à proposer une série d’initiatives à l’image du partenariat pilote lancé récemment à la Baule-Escoublac (44), destinées à soutenir l’application des règles qui encadrent les meublés touristiques et à lutter contre la spéculation immobilière. A cette date, l’enregistrement obligatoire est effectif dans plus de soixante-dix villes françaises, comme Paris, Bordeaux ou encore Nice. « Il continuera à être déployé dans de nouvelles villes durant les prochains mois », assure Airbnb.