Vitura a passé la pandémie sans souci. La foncière parisienne Vitura (anciennement CeGeREAL) cotée à la bourse de Paris a terminé l’année 2021 avec des résultats encourageants avec une EPRA en hausse mais avec un taux de vacance de son patrimoine en hausse.
Le résultat EPRA de Vitura s’élève à 38,7 millions d’euros au 31 décembre 2021 et à 39,0 millions d’euros à périmètre constant, en baisse de 3,4 millions d’euros à périmètre courant. Cette diminution s’explique principalement par les frais de refinancement et l’impact de la vacance temporaire de certains espaces.
Le cash-flow récurrent s’élève à 45,7 millions d’euros au 31 décembre 2021, contre 46,6 millions d’euros en 2020 soutenu par la solidité financière des locataires qui ont versé 100 % de leurs loyers.
Le résultat net IFRS part du groupe affiche une nette progression et atteint 36,9 millions d’euros au 31 décembre 2021 contre 16,1 millions d’euros l’année précédente. Cette hausse résulte principalement d’une augmentation de la valeur des immeubles en 2021, après une baisse en 2020.
L’EPRA NTA atteint 824,1 millions d’euros contre 779,3 millions d’euros au 31 décembre 2020. Cette croissance s’explique par le résultat IFRS consolidé de la période (+ 35,6 millions d’euros), la distribution du dividende (- 31,8 millions d’euros) et l’augmentation de capital réalisée en octobre 2021 (+ 33,4 millions d’euros). Il s’élève à 49,0 euros par action au 31 décembre 2021.
L’endettement net IFRS consolidé du groupe atteint 830 millions d’euros au 31 décembre 2021 en hausse de 62 millions d’euros par rapport à l’exercice précédent. Cette variation s’explique notamment par un financement de 66 millions d’euros pour l’acquisition de l’immeuble Office Kennedy. Une opération de refinancement responsable de 525 millions d’euros a également été signée en novembre 2021 venant étendre la maturité de la dette et renforcer la structure financière du groupe. Le ratio d’endettement reste stable à 53,2 %, pour une maturité moyenne de près de quatre années, et un taux d’intérêt moyen de 1,6 %.
Avec seulement six immeubles à son patrimoine, dont Office Kennedy (à Paris) acquis l’année dernière, Vitura enregistrait au 31 décembre 2021 un taux d’occupation de 78,5 %, en baisse par rapport à 2020 (90,1 %). La valeur du patrimoine de Vitura s’élevait fin 2021 à 1,567 milliard d’euros, affichant une hausse de 7,7 % par rapport à l’année précédente.
A La Défense Vitura possède la tour Europlaza valorisée à 439 millions d’euros. Le building de 52 100 mètres carrés récemment rénové qui héberge plusieurs entreprises de divers secteurs dont Nintendo, Galderma International, Heinz, InterSystems, KPMG Avocats ou encore l’Autorité Bancaire Européenne (ABE) était occupé à 89 %, fin 2021. Près de 2 500 mètres carrés de bureaux ont été commercialisés l’année dernière, précise la foncière Vitura. « Cette année BforBank va quitter la tour Europlaza. Ça va représenter 9 % de la tour », indique Olivier Marguin, directeur de l’asset management de Vitura. Mais ce départ à venir pourrait être compensé par de nouvelles arrivées. « Nous voyons un flux de visite à La Défense important. On considère ce marché comme positif. La Défense est visitée par des entreprises que l’on n’imaginait pas il y a une vingtaine de mois », rajoute Olivier Marguin.