Comme le relate Le Parisien, ils ont échappé de peu à la cour d’assises. Les quatre suspects accusés d’avoir participé à une violente agression d’un ado, en 2019 à la résidence Louis Blanc de Courbevoie comparaitront ce 1er février 2022 devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Dans un premier temps les faits avaient été qualifiés comme une tentative d’homicide avant d’être requalifiés durant l’instruction.
Nous sommes le 12 juin 2019 dans cet ensemble composé de deux immeubles HLM situé aux portes de La Défense. Ce soir-là, un petit groupe de dealers occupe le pied des deux immeubles. Soudain deux individus débarquent, l’un équipé d’une gazeuse et l’autre d’un pistolet. La bande de jeunes s’enfuit, sauf un jeune de 19 ans qui fait face aux deux hommes. Il est d’abord gazé puis est touché au dos et au bras par une balle de calibre 38.
Sauvé, l’homme est conduit à l’hôpital d’où il affirmera aux enquêteurs s’être retrouvé « au mauvais endroit, au mauvais moment ». Mais cette agression n’est pas un hasard. Depuis plusieurs semaines cette petite cité était au cœur d’une rivalité de deux bandes voulant prendre possession des lieux pour un trafic de stupéfiants. La première est celle de Courbevoie qui squatte l’endroit. Celle qui convoite la cité vient de Noisy-le-Grand en Seine-Saint-Denis. Un mois plus tôt un homme de 27 ans avait déjà été blessé par balle, rappelle Le Parisien.
Le tireur de cette soirée du 12 juin sera rapidement interpellé. Âgé de 24 ans, l’homme va nier les faits tout au long de la procédure malgré les résidus de poudre prélevés sur ses vêtements et des éléments accablants retrouvé dans son téléphone. Un seul de ses complices a dans un premier temps reconnu sa participation et détaillé le rôle de chacun des protagonistes. Mais il était revenu sur ses déclarations lors d’une confrontation organisée avec les autres mis en cause.
Cette conquête de deal c’est un quadragénaire qui voulait visiblement la mener selon le premier témoignage du complice. Condamné treize fois entre 1996 et 2000 pour des transports d’armes, du trafic de drogue et des faits de violence, l’homme à la tête d’un trafic à Noisy-le-Grand est soupçonné par les policiers d’avoir voulu étendre son trafic jusqu’à La Défense. En fuite, l’homme sera tout de même jugé pour complicité de violence aggravée, indique Le Parisien.