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vendredi 27 décembre 2024
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En pleine crise sanitaire le marché immobilier de La Défense ne s’en tire pas trop mal

Alors que la crise sanitaire continue, remettant en question l’immobilier d’entreprise, le quartier d’affaires de La Défense a enregistré de bonne performance depuis ce début d’année.

Il y a encore un an certains oiseaux que l’on aurait pu qualifier de mauvais augure prédisaient un avenir sombre pour La Défense. Les milliers de mètres carrés de nouveaux bureaux s’ajoutant à la crise sanitaire auraient sonné le glas du plus grand quartier d’affaires d’Europe. Mais La Défense en a vu passer d’autres, même si cette crise reste violente.

Un peu plus de 91 000 mètres carrés de bureaux ont été commercialisés au cours du premier semestre 2021 à La Défense. Mis à part l’effet déformant de la prise à bail de Total dans The Link l’an passé, il faut remonter à 2016 pour retrouver un tel volume d’activité à mi-année. « Le retour progressif des salariés au bureau et plusieurs signaux d’embellie économique pourraient entretenir cette bonne dynamique », estime Cuhsman & Wakefield dans sa dernière étude. Cette performance, La Défense la doit à son nom et aussi à ses équipements. Si ces dernières années une grande partie des transactions étaient endogènes, La Défense réussit enfin à séduire des entreprises basées ailleurs, dans ce que l’on appelle la péri-Défense ou bien la petite couronne.

Avec des prix revus à la baisse, les propriétaires de tours n’hésitent plus à diviser leur surface dès mille mètres carrés -et même moins-, une chose qui était impensable il y a encore cinq ans. Et la stratégie semble payer, des entreprises basées en dehors du quartier se tournent désormais vers La Défense. Ainsi Wordline va quitter Bezons (95) pour s’établir dans la tour VoltaireCromology transférera son siège de Levallois au sein du Carré Michelet et Fujitsu va dire adieu à Asnières-sur-Seine pour intégrer la tour Alto.

« La situation est peu usuelle du côté des valeurs locatives de transaction, avec un loyer de seconde main (490 euros/mètres carrés/an) supérieur à celui de première main (460 euros/mètres carrés/an). Plusieurs signatures de bureaux neufs dotés d’une localisation secondaire se sont en fait effectuées pour des loyers inférieurs à ceux d’immeubles de seconde main qualitatifs et situés en cœur de transports. Compte tenu de l’effet ciseau d’une offre abondante et d’une demande exprimée en rémission, le bon ajustement des loyers (et des mesures d’accompagnement) sera décisif pour se différencier de la concurrence », note Cuhsman & Wakefield.

La Défense va plutôt bien mais tout n’est pas rose. Le taux de vacance établi à 12,30 % à la fin juin reste toujours historiquement élevé, la faute aux livraisons récentes des tours TrinityAlto ou Landscape. La digestion risque d’être longue, d’autant que de nouvelles surfaces seront livrées d’ici les deux prochaines années avec notamment Aurore (37 000 mètres carrés) et Hekla (74 000 mètres carrés) sans compter les plus petits programmes rénovés dont Akora (16 500 mètres carrés), Watt (10 000 mètres carrés) et Being (12 000 mètres carrés). Et il ne faut pas oublier Trinity et Alto, qui sont toujours majoritairement vides. Pour garder la forme, le quartier d’affaires de l’Ouest parisien va donc devoir continuer à performer à ce même rythme et même à faire mieux.

« Compte tenu de l’offre disponible à six mois -237 000 mètres carrés- quand bien même la moitié de ce volume se voyait commercialisée, le taux de vacance du quartier d’affaires pourrait tangenter les 18 % à 20 % d’ici la fin de l’année 2021 », précise Cuhsman & Wakefield.

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