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dimanche 22 décembre 2024
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La justice s’intéresse à l’état mental d’Ali R., le meurtrier du professeur John Dowling

Le meurtrier de John Dowling a comparu devant la chambre de l’instruction chargée de se prononcer sur son irresponsabilité pénale.

Son acte effroyable avait choqué les étudiants et le corps enseignant du Pôle Léonard de Vinci. Plus de deux ans après avoir assassiné de plusieurs coups de couteau son ancien professeur John Dowling, Ali R. qui avait été viré du Pôle Universitaire plusieurs mois auparavant, a comparu ce mardi devant la chambre de l’instruction chargée de se prononcer sur son irresponsabilité pénale.

Comme le rapporte Le Parisien, la chambre de l’instruction de la cour d’appel va devoir indiquer si ce pakistanais âgé aujourd’hui de 40 ans peut être jugé. Car Ali R. souffre d’une « psychose paranoïaque », selon l’expert psychiatre Roland Coutanceau.

Selon le quotidien lors de l’audience Ali R. était invité à expliquer son acte morbide qu’il a commis le 5 décembre 2018 face au Pôle Léonard de Vinci. Dans sa langue natale, l’homme a raconté cette funeste matinée : « J’étais assis, dit-il. Le professeur est sorti. Il a dit : Bonjour, j’ai serré la main. Il avait une bouteille de champagne. Je lui ai dit : Est-ce que tu as fait une caricature de notre prophète ? Il a dit : Non. Après, il a dit : Oui et c’est là que j’ai commencé à lui donner des coups ». En tout Ali R. infligera vingt-sept coups de couteaux à sa victime.

Durant de nombreuses semaines avant son acte Ali R. trainait régulièrement devant le Pôle Universitaire et exprimait sur les réseaux sociaux une rancœur envers son ancienne école et particulièrement son ex-professeur.

Sauf que d’après l’enquête policière John Dowling n’aurait jamais montré ces fameuses caricatures. « Monsieur Dowling était un homme de paix, un homme bon et juste, ont dit tous les témoins, a affirmé Me Roger Ribault, l’avocat de la famille de la victime selon Le Parisien. C’est un irlandais, il sait très bien ce que sont les guerres de religion. Ces propos que monsieur lui prête, John Dowling ne les a jamais prononcés ».

Le geste d’Ali R. ne serait donc pas un acte terroriste mais les conséquences de son état mental, même si lors de sa garde à vue et durant sa détention il a évoqué Daech, Charlie Hebdo, le prophète,… Mais selon les experts psychiatriques, les propos d’Ali R. « sont décousus » et Ali R. « a besoin de soins et présente une dangerosité potentielle en milieu libre ». L’intéressé lui ne sent pas malade. Et s’il devait être soigné Ali R. le demande : « Je vous demande de me laisser partir au Pakistan. Là-bas, il y a ma famille et des médecins ».

Toujours d’après Le Parisien la chambre de l’instruction rendra sa décision le 4 mai. Mais il parait peut probable qu’un procès aux assises se tienne. Ali R. pourrait donc passer le reste de sa vie non pas en prison mais dans un hôpital psychiatrique.

John Dowling d’origine irlandaise était âgé de 66 ans et officiait depuis une vingtaine d’année au pôle universitaire Léonard de Vinci – DR
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