La petite annonce est visible sur internet : Unibail-Rodamco-Westfield cherche un ou des locataires pour sa toute nouvelle tour Trinity. Le chantier de ce gratte-ciel haut d’une trentaine d’étages, érigé à l’arrière du Cnit par-dessus plusieurs circulations routières s’est achevé à la fin de l’année dernière après une bonne année de retard.
Imaginée par l’agence Cro&Co Architecture, la tour Trinity et ses 140 mètres de haut se dresse désormais fièrement dans la skyline du quartier d’affaires. Le bâtiment qui représente un investissement de 340 millions d’euros pour la foncière très présente dans le quartier d’affaires (elle détient le Cnit, le centre commercial Westfield Les 4 Temps et porte de nombreux projets comme celui des Tours Sisters) se définit comme premium et offre 49 000 mètres carrés dont 45 000 mètres carrés consacrés aux espaces de travail, le tout réparti sur 33 étages.
Premier gratte-ciel de La Défense à avoir son noyau (où l’on retrouve les ascenseurs, escaliers,…) décentré sur la façade permettant de voir évoluer une partie des ascenseurs, Trinity se veut être ouverte sur l’extérieur avec 1 500 mètres carrés de terrasses et loggias végétalisées, trois duplex sur six niveaux, des fenêtres s’ouvrant permettant d’apporter de l’air frais ou encore de larges baies vitrées pour faire mieux pénétrer la lumière naturelle. « Notre ambition a été de faire un ‘chez-soi augmenté’ en proposant aux talents qui viendront habiter Trinity des matériaux très domestiques, des balcons, des loggias et des ouvrants de confort [toutes les deux trames] », explique Bruno Donjon de Saint Martin, le directeur général, Bureaux, Hôtels et Investissements Europe au sein d’Unibail-Rodamco-Westfield.
Côté services, Trinity s’est doté de plusieurs restaurants en son socle, d’un wellness center au 25ème étage accompagné d’un business center et d’un auditorium modulable panoramique. L’entrée dans le bâtiment se fait par un hall somptueux offrant une hauteur proche des neuf mètres, décoré d’une œuvre d’art signée de l’artiste Carlos Cruz-Diez, qui avait d’ailleurs participé à la dernière édition des Extatiques.
« La tour correspond parfaitement à l’ambition que nous avions voulu donner au projet. Nous sommes satisfaits des choix innovants que nous avons faits. La crise du Covid vient nous renforcer dans un certain nombre de convictions sur les nouveaux modes de travail », confie Bruno Donjon de Saint Martin.
Trinity a aussi été l’occasion de venir tisser un lien urbain entre l’arrière du Cnit et le quartier Coupole-Regnault grâce à une dalle piétonne de 3 500 mètres carrés. « L’empreinte de Trinity sur le sol c’est un tiers de l’empreinte globale du projet alors que les deux tiers restant ont été largement restitués à l’espace public », assure Bruno Donjon de Saint Martin. Deux espaces de restauration seront d’ailleurs prochainement accessibles à tous, dont celui de l’enseigne Più Più.
Avec toutes ses bonnes performances Unibail-Rodamco-Westfield le propriétaire du bâtiment espère bien le remplir rapidement. « Je suis confiant pour la commercialisation malgré la concurrence et le Covid-19. Nous avons des discussions sérieuses sur des demandes qualifiées, principalement sur le créneau 5 – 10 000 mètres carrés », affirme Bruno Donjon de Saint Martin.
En revanche une chose est désormais actée, Trinity n’hébergera pas son propriétaire. La foncière Unibail-Rodamco-Westfield qui avait annoncé l’été dernier son intention d’installer son nouveau siège sur plusieurs étages de l’édifice a finalement renoncé à ce choix. « La décision a été prise avec le changement de gouvernance de ne pas venir distraire les équipes et le management. Un déménagement c’est un projet qui est très prenant pour une entreprise dans un moment où notre secteur est très impacté par la crise du Covid-19 », a admis Bruno Donjon de Saint Martin.