Encore un plan social au programme dans les tours du quartier d’affaires de l’Ouest parisien. Schlumberger, le spécialiste des services et équipements pétroliers va supprimer près de 400 postes en France soit 20 % de ses effectifs (1 800 salariés), a révélé ce mercredi l’organisation syndicale CFE-CGC. La multinationale aux origines françaises avait déjà annoncé en juillet dernier qu’elle comptait se séparer d’environ 21 000 de ses 100 000 salariés dans le monde, après avoir subi une perte nette de 3,43 milliards de dollars lors du second trimestre.
« La CFE-CGC est impuissante malgré ses nombreuses tentatives d’appeler la direction à revoir ses plans à la baisse. En retour la direction de l’entreprise évoque une forte baisse de son activité liée à la crise du secteur pétrolier », indique Francis Jeandra, délégué syndical CFE-CGC « déplorant ce désastre industriel, couplé à une hémorragie des compétences ». Le représentant syndical dit aussi « regretter le recours trop limité à des mesures pouvant prévenir les licenciements, comme l’activité partielle de longue durée ».
Cette nouvelle saignée va concerner l’ensemble des entités du groupe et affectera le siège parisien, les sites de Clamart (92), Melun (77), Montpellier (34), Rennes (35) mais aussi de La Défense qui pour ce dernier va fermer avant l’automne 2021. Présent dans le quartier d’affaires depuis le début des années 2000 dans l’immeuble du Palatin I, non loin de l’Arche, Schlumberger s’était étendu en 2011 pour occuper l’intégralité du bâtiment en location. Dans ce petit building où près de 400 personnes travaillent, la firme héberge plusieurs de ses services comme les ressources humaines, le marketing ou la vente. Schlumberger espère ainsi faire des économies en transférant les employés de La Défense qui n’auront pas été licenciés principalement vers le site de Clamart qui, comme le siège parisien est la propriété du groupe.
La CFE-CGC espère désormais limiter la casse au maximum et indique entamer des discussions avec la direction de Schlumberger « dans un contexte très tendu ». Francis Jeandra assure que son syndicat « jouera pleinement son rôle, pour défendre et protéger, par tous les moyens en sa possession, l’emploi des salariés qu’elle représente ».
Ce nouveau plan social qui devrait se concrétiser dès l’année prochaine vient s’ajouter à deux autres déjà mis en œuvre au cours de ces dernières années. En 2017, le groupe industriel avait déjà supprimé un millier de postes en France et environ 500 en 2015.