Rendu obligatoire durant le premier confinement et fortement recommandé durant le second, le télétravail va se généraliser chez Suez. Le groupe français de gestion de l’eau et des déchets a annoncé ce vendredi avoir signé avec ses partenaires sociaux (CFDT, CFE – CGC, CFTC, ET FO) un accord relatif au télétravail sur l’ensemble du périmètre France. « Cet accord généralise et pérennise le travail à distance au-delà de la crise Covid-19, afin de renforcer la qualité de vie professionnelle et favoriser la flexibilité », explique l’entreprise.
Évidement le travail à distance sera proposé uniquement aux salariés dont l’activité le permet. Ce qui est le cas pour la plupart des 2 500 collaborateurs du groupe basé au siège de La Défense. Mais pas question pour Suez de faire du télétravail une obligation et une totale généralisation, puisqu’il est basé sur un principe de volontariat et à raison de « deux jours en moyenne par semaine ». Ce mode de travail laissera de la souplesse aux salariés puisque les jours choisis ne seront pas obligatoirement fixes et qu’ils pourront revenir à un mode classique à tout moment, avec l’accord de leur responsable.
« La crise Covid-19 a modifié nos vies professionnelles, nos méthodes de travail et nos habitudes. Nous devons tirer les enseignements bénéfiques de cette période inédite. Durant le confinement, 25% des collaborateurs ont travaillé à domicile », confie Isabelle Calvez, la DRH du groupe Suez qui dit souhaiter que « ce mode travail implique que des facteurs clefs soient réunis : responsabilité, autonomie et confiance mutuelle entre le collaborateur et sa hiérarchie ».
.@suez a signé avec ses partenaires sociaux un accord #télétravail. Il est proposé à tous les salariés du Groupe en France dont l’activité le permet, sur le principe du volontariat, à raison de 2 jours par semaine en moyenne sur l’année civile. Infos : https://t.co/qN9LXjZjx7 pic.twitter.com/zQjSUZWK82
— SUEZ France (@suezFR) November 13, 2020
Le télétravail sera aussi l’occasion pour les salariés de Suez de bénéficier d’une allocation forfaitaire et globale d’un montant de vingt euros par mois exonérés de charges sociales et fiscales ainsi que d’un titre restaurant pour les jours où il se trouve en situation de télétravail dans une limite maximum de deux jours par semaine en moyenne, sur l’année.
Par ailleurs, outre l’ordinateur portable qui sera bien évidement fourni aux employés, Suez affirme que certains périphériques informatiques ou des mobiliers bureautiques pourront être financés aux salariés.
Signé par l’ensemble des organisations, mis à part la CGT, l’instauration du télétravail a été salué. « Le télétravail correspond aux demandes des collaborateurs de SUEZ qui vivent pleinement la digitalisation au quotidien et qui s’inscrivent dans un monde qui bouge », affirme Noui Bourahli, coordinateur syndical FO. « La CFTC est fière d’avoir participé » à la construction de l’accord national sur le télétravail qui sera appliqué à l’ensemble de nos 29 000 collègues issus de toutes nos activités en France. Il s’agit d’une grande avancée sociale et moderne, dans l’esprit d’innovation du travail de demain », a pour sa part ajouté Philippe Jacq, le coordinateur CFTC.
Avec la généralisation du télétravail Suez va aussi revoir la façon de travailler de ses collaborateurs dans sa tour CB21. Les bureaux cloisonnés et individuels vont progressivement laisser leur place au flex office comme c’est déjà le cas pour certaines fonctions support du groupe à savoir la communication et les ressources humaines. Cette méthode d’aménagement interne déjà largement répandue dans les entreprises du quartier d’affaires devrait ainsi permettre à terme à Suez de réduire sa surface locative en libérant quelques niveaux dans le building CB21 et donc faire de précieuses économies.