De gauche à droite, ils ne veulent parler que d’une seule voix. Treize maires des villes* concernées par la ligne 15 Ouest du Grand Paris Express se sont réunis en association pour défendre le projet qui a du plomb dans l’aile en raison des difficultés à construire la nouvelle gare de La Défense.
Un temps, annoncée pour 2023, puis repoussée à 2025 et enfin à 2030 l’ouverture de la branche Ouest de la 15 du Grand Paris Express qui reliera le Pont de Sèvres à Saint-Denis Pleyel (Seine Saint-Denis) via La Défense et Nanterre est toujours en pleine incertitude.
En mars dernier Le Parisien indiquait qu’il faudrait 17 ans pour construire la gare de La Défense située sous le centre Westfield Les 4 Temps, repoussant la mise en service de ce tronçon à 2040. La Société du Grand Paris (SGP) qui mène le projet avait alors indiqué qu’il était hors de question de retarder le projet ou de ne pas construire la gare de La Défense.
La SGP avait affirmé travailler à une solution alternative pour trouver un nouvel emplacement pour la gare de La Défense. Cette solution alternative que la SGP espérait dévoiler avant la fin de cette année suscite toujours l’interrogation des différents maires impactés par le projet mais aussi leurs inquiétudes de ne pas voir les choses avancer.
Une association présidée par Patrick Ollier
Et c’est pour se faire entendre que ces maires de treize communes ont décidé de monter l’association « Ligne 15 Ouest 2030 » qui est présidée par le maire de Rueil-Malmaison, Patrick Ollier qui est également le président de la Métropole du Grand Paris (MGP). Patrick Jarry, maire de Nanterre a été lui désigné secrétaire général. Les onze autres maires membres seront chacun vice-président.
« Trop de changements sont intervenus depuis le lancement de ce projet, des décisions stratégiques concernant les communes sont prises sans que les élus locaux, en particulier les maires, en soient informés et y soient associés, s’agace Patrick Ollier dans un communiqué de cette nouvelle association. Cette association sera donc l’interlocuteur permanent de la Société du Grand Paris pour veiller notamment au respect du calendrier, mais aussi pour défendre les intérêts des communes et des habitants, y compris concernant les enjeux environnementaux ».
Car l’incertitude du calendrier de cette branche, l’une des importante du futur réseau du Grand Paris Express inquiète toujours plus. « Cette ligne concerne 600 000 personnes, et nous devons aménager des quartiers entiers dans nos villes pour accueillir des gares qui n’arriveront que cinq ans après, explique Patrick Ollier au Parisien. Elle a déjà accumulé des retards que nous avons du mal à accepter ».
Tout juste constituée, l’association espère désormais rencontrer rapidement le président du directoire de la société du Grand Paris, Thierry Dallard afin d’obtenir des garanties sur calendrier actuel de 2030.
* Asnières-sur-Seine, Bois-Colombes, Boulogne-Billancourt, Courbevoie, Gennevilliers, L’île-Saint-Denis, Nanterre, Puteaux, Rueil-Malmaison, Saint-Denis, Saint-Cloud, Sèvres et Suresnes.