Habituellement silencieux et peu réputés à la protestation, les ouvriers du BTP sont en colère. Cette colère, une centaine d’ouvriers de Bateg (une filiale du groupe Vinci) l’a exprimée aux cris de « Pas de pognon, pas de béton » ce mercredi à La Défense devant les chantiers des tours Trinity, Saint-Gobain ou encore Hekla que l’entreprise mène actuellement.
Depuis lundi 170 ouvriers -sur 225- de l’entreprise de BTP se sont mis en grève pour demander à leur direction une revalorisation de leurs primes et indemnités. « L’entreprise a dégagé de grosses marges cette année et on aurait voulu une redistribution plus équitable de Vinci France. Ce n’est pas le cas », explique Patrick Esteves, le membre CGT du CHSCT de Bateg.
Des hausses de salaires, des primes et de meilleures indemnités
Parmi leurs nombreuses revendications les ouvriers demandent « une prime de 200 euros pour tous les compagnons », une « enveloppe d’augmentation salariale de 3 %, dont une augmentation générale de 2,5% et 0,5% en individuel », une « prime de nettoyage de 20 euros », une « revalorisation du panier repas à 15 euros », la « prise en charge des jours de carence dans leur totalité et quelque soit leur nombre comme pour l’encadrement » mais aussi une « prime de 130 euros pour les samedis travaillés » là aussi comme pour l’encadrement.
La mobilisation de cette filiale du géant mondial du BTP et des concessions touche également d’autres entités du groupe. « Il n’y a pas que chez Bateg que les salariés se mobilisent. Lundi 4 mars, sur le chantier de la ligne 12 du métro, les salariés de Chantiers Modernes et Dodin (filiales de Vinci Construction) ont également débrayé pour obtenir une prime de chantier pour tous les salariés », détaille un communiqué de la CGT. « La direction du groupe Vinci ne peut pas continuer à rester sourde, elle doit entendre et répondre aux demandes légitimes des salariés », conclue le communiqué.