Le marché immobilier de La Défense continue d’aller bien et même très bien. Au troisième trimestre les transactions immobilières ont enregistré un rythme satisfaisant avec 45 400 mètres carrés de bureaux commercialisés entre juillet et septembre 2018 soit 120 000 mètres carrés sur les neuf premiers mois de l’année. Une grande partie des transactions ont porté sur des surfaces inférieures à 5 000 mètres carrés. Depuis le début de l’année ce sont 27 deals qui ont été enregistrées sur ce segment avec cinq figurant dans la tranche haute de ce gabarit de surfaces, parmi lesquelles KPMG (4 900 mètres carrés) dans Europlaza et EDF (3 300 mètres carrés) dans Cœur Défense ou encore Cognizant (3 000 mètres carrés) dans la tour Ariane. Lors du dernier trimestre une seule transaction significative a été remarquée avec la prise à bail de 10 000 mètres carrés par Dalkia dans la tour Europe.
Le loyer moyen de transaction des surfaces de première main s’établit désormais à 480 euros par mètre carré et par an en moyenne en 2018 (+7 %en 9 mois), précise la dernière étude de Cushman and Wakefield qui note l’étroitesse de l’offre de grande taille. Car excepté la fin des travaux du Carré Michelet au début 2019, aucune offre neuve ne viendra alimenter le marché immobilier de La Défense durant la première période de l’année prochaine. Il faudra attendre la fin 2019 et le début de l’an 2020 pour voir les projets Trinity et Alto être livrés. Ces deux projets viseront une moyenne de 550 euros par mètre carré et par an. « Sans pour autant revenir aux sommets de 2009-2011, le loyer de première main de La Défense possède encore un indéniable potentiel de croissance supplémentaire », précise CW.
La relative stabilité du loyer moyen de seconde main à 420 €/m2/an (+2 %) cache, de son côté, un étagement assez large des valeurs avecs une concentration des prises à bail entre 390 et 430 €/m2/an, précise CW. Dans le même temps, et face à l’absence d’offre neuve à court terme, plusieurs propriétaires ont relevé à 450-500 €/m2/an les loyers de présentation de leurs bureaux récents ou rénovés.
L’absence de livraisons de nouveaux projets et la chute des disponibilités immédiates en offre de seconde main continue d’alimenter le repli du taux de vacance des bureaux de La Défense, qui est tombé fin septembre à 4,9 %. Ainsi le taux de disponibilité de l’offre immobilière du quartier d’affaires est passé à la fin du troisième trimestre à 160 000 mètres carrés. Le quartier de l’ouest parisien passe en-dessous de la moyenne francilienne déjà très basse (5,3 %) et creuse l’écart avec son voisin de Péri-Défense (13 %) et l’ensemble du Croissant Ouest (10,4 %), note CW.