Tous de vert vêtus, une soixantaine de salariés du groupe pharmaceutique Teva ont manifesté ce mardi en milieu de journée devant le siège de leur entreprise implantée dans l’ensemble Cœur Défense.
Venus de toute la France, les salariés de l’entreprise israélienne, principalement des visiteurs médicaux, entendaient dénoncer un vaste plan social qui prévoit le licenciement de 45 % des effectifs français, soit 250 postes. A l’échelle mondiale ce sont 25 % des postes qui doivent être supprimés soit 14 000.
Un plan social peu compris par les salariés du leader mondial des médicaments génériques. Selon un délégué syndical Teva France a réalisé « la meilleure année de son histoire » en 2017 et les profits du groupe au niveau mondial, « ont été multipliés par deux sur le premier semestre 2018 ».
Les personnels administratifs et les visiteurs médicaux largement touchés par ce plan disent payer les « mauvais choix » des dirigeants de la firme aujourd’hui surendettée par ses investissements et rachats successifs.
Jugé « incompréhensible » par les salariés, ils demandaient à la direction de leur entreprise de meilleures conditions de départ. Ils accusent leur direction de proposer des « indemnités inacceptables » étant « trois fois moins importantes » que lors du précédent plan social de 2015.
Une succession de restructurations qui ont fait fondre les effectifs français les faisant passer de 1 200 en 2012 à seulement 300 après cette nouvelle restructuration.