Une commande historique. Le consortium franco-canadien Alstom-Bombardier, unique candidat encore en course après l’éviction de l’espagnol CAF, vient de remporter le méga appel d’offres pour équiper en nouvelles rames les lignes D et E qui sont exploitées par la Sncf.
Ce contrat, l’un des plus importants de l’histoire ferroviaire européenne, lancé par la région Ile-de-France via le Stif prévoit la commande de 255 rames RER NG dites de nouvelle génération (125 pour le RER D et 130 pour le RER E) pour un montant estimé à environ 3,75 milliards d’euros. La première phase comprend la livraison de 71 rames pour un montant estimé à 1,55 Mds d’euros (environ 70 % Alstom – 30 % Bombardier) subventionnées entièrement par le Stif.
Des rames avec différents espaces de voyages
Les rames à deux niveaux de type « Boa » (sans séparation entre les voitures) offriront une nouvelle optimisation avec trois espaces pour les voyageurs : des zones dites « plateforme » pour les trajets de cinq minutes, des zones « basses mixtes » pour les trajets d’une vingtaine de minutes et enfin des zones en hauteur au « confort régional », pour des trajets de cinquante minutes. Leur capacité variera de 1 563 voyageurs en version courte de 112 mètres à 1 861 voyageurs pour la longue de 130 mètres.
La production de ces trains débutera dès 2018 dans les usines françaises d’Alstom et de Bombardier. Environ 2 000 personnes travailleront sur ce projet au sein du groupement à travers les sites de Bombardier à Crespin (Nord) et huit sites d’Alstom en France : Valenciennes, Reichshoffen, Ornans, Le Creusot, Villeurbanne, Tarbes, Petit-Quevilly et Saint-Ouen. Les premières rames seront dans un premier temps livrées pour la ligne D dès 2021. Dès l’année suivante elles remplaceront progressivement les actuels MI2N pour accompagner le prolongement d’Eole vers Nanterre-la-Folie par La Défense en 2022 puis vers Mantes la Jolie en 2024.
Quant à l’avenir des rames qui circulent actuellement sur la D, elles seront pour les plus vieilles réformées et les plus récentes affectées à la C qui remplaceront elles-mêmes les plus anciennes. Concernant les MI2N du RER E aucune décision n’aurait été prise selon Alain Krakovitch, le directeur du Transilien qui assure qu’elles n’iront pas sur la L qui devrait donc être totalement équipée des rames Francilien dans les prochaines années.