Le groupe d’opposition de Courbevoie « Une autre Ambition pour Courbevoie » qui regroupe le PS, Europe Ecologie les verts et le Parti Communiste a annoncé dans un communiqué le dépôt d’un recours gracieux contre la tour sud du projet Hermitage Plaza. Ce permis avait été accordé le 6 mars 2012 par le maire de Courbevoie en même temps que ceux de la tour nord et des quatre autres immeubles qui accompagnent les tours.
Les élus de Courbevoie qui s’attaque pour l’instant uniquement à la tour sud et dénoncent le découpage du projet en trois permis de construire dit « saucissonné ». Ils qualifient le projet de « maelström juridique opaque » concernant la qualité du propriétaire du projet, Emin Iskenderov.
Ils y qualifient également l’étude d’impact « d’aberrante », relevant « un nombre de places de parking sous-estimé, un impact sur les transports décalé et un impact sur la circulation aérienne sous-estimé ».
De son côté l’association « Vivre à La Défense » nous a annoncé le dépôt vendredi 4 mai 2012 auprès du maire de Courbevoie de trois recours gracieux. Contrairement aux élus de Courbevoie l’association attaque les trois permis : la tour sud et la tour nord ainsi que les quatre immeubles jouxtant les tours, soit l’intégralité du projet. L’association qui réunit de nombreux habitants des Damiers Anou et Bretagne qui laisseront place au projet, conteste l’emplacement, l’acheminement en gaz, la saturation de la station de l’Esplanade de La Défense de la ligne 1 du métro,…
Ces premiers recours qui étaient prévisibles, devraient en toute vraisemblance être suivis d’autres à brève échéance. En effet, nombreux sont les opposants à ce gigantisme. Philippe Chaix avait lui-même reconnu lors du MIPIM, le jour de l’obtention des trois permis de construire que le projet ferait l’objet d’attaques et de nombreux recours, le directeur de l’EPADESA expliquait que les recours seraient « normaux ».
Ces quatre recours gracieux devraient être suivis de recours contentieux.
Emin Iskenderov, le PDG d’Hermitage le promoteur du projet n’a pas changé ses ambitions : il souhaite lancer la construction malgré les recours qui rappelons-le ne sont pas suspensifs sauf si un tribunal le décide.
Le projet est pour le moment bloqué tant qu’un accord avec l’ASL n’est pas trouvé, accord qui sera signé avec les copropriétaires des Damiers Champagne et Dauphiné avant l’été, promet le promoteur Franco-Russe.