Nouveau revers pour le projet Hermitage Plaza, le TGI de Nanterre a pris un jugement interdisant la démolition des Immeubles Damiers Anjou, Bretagne et Infra. En date du mercredi 13 octobre 2011, ce jugement en référé fait suite à la requête déposée le 26 juillet 2011 par les syndicats des copropriétaires des Damiers Champagnes et Dauphiné. Si ces deux résidences de copropriétaires ne seront pas détruites, elle seront cependant concernées par le projet Hermitage Plaza pour plusieurs raisons : aménagements, nuisances sonores durant le chantier, perturbations de la circulation piétonne mais aussi et surtout par une modification des charges de copropriété. Les équipements de chauffage, de sécurité incendie et de locaux techniques de l’ensemble immobilier des Damiers qui comprend les deux immeubles de copropriété, les trois immeubles locatifs, des bureaux, hôtels et commerces sont actuellement communs.
Le projet Hermitage Plaza prévoit de se raccorder directement au réseau de chauffage de La Défense en créant son propre PC de sécurité. La 8e chambre du TGI de Nanterre a reconnu que si le projet se réalisait dans sa forme actuelle cela entrainerait des « modifications notables » sur les équipements collectifs gérés par l’Association Syndicale Libre (ASL) dont sont membres les propriétaires de tous ces bâtiments. Les charges fixes et le chauffage bondiraient de 140 000€ environ et la sécurité de 1,9M€ uniquement pour les copropriétaire des Damiers Champagne et Dauphiné. Les copropriétaires ont obtenu du TGI de Nanterre dans son jugement l’interdiction « de démolir ou faire démolir tout ou partie » des Damiers Anjou, Bretagne et Infra. L’interdiction ne pourra être levée que lorsque qu’un accord sera trouvé entre les deux parties. L’interdiction a été assortie d’une astreinte de 500 000€ par infraction constatée. Les propriétaires actuels des immeubles locatifs (Anjou, Bretagne et Infra) doivent donc conclure un accord sur la future gestion collective des équipements faute de quoi le projet Hermitage Plaza ne pourra se réaliser.
« Nous ne sommes pas hostiles au projet mais nous souhaitons qu’il se fasse dans la concertation, soit en repensant le mode de fonctionnement du quartier, soit en trouvant une compensation financière », a expliqué Thomas Gicquel, membre du conseil syndical du Damier Champagne.