La Défense a échappé de peu au drame. Une attaque a bel et bien été évitée dans le quartier d’affaires. L’information avait été révélée par plusieurs médias français le 18 novembre dernier à l’issue de l’assaut du RAID pour déloger les terroristes retranchés dans un appartement à Saint-Denis (93) qui avaient participé aux attentats de Paris du 13 novembre. L’information avait été très vite démentie par le ministère de l’Intérieur. Mais le procureur de Paris, François Molins a confirmé lors d’une conférence de presse donnée le 24 novembre qu’une attaque était prévue dans le quartier, sans vouloir apporter plus de détails: « Je ne peux et je ne veux être plus précis » a t’il expliqué.
L’organisateur présumé des attentats du 13 novembre, Abdelhamid Abaaoud, avait prévu de se faire exploser le 18 ou le 19 novembre à La Défense avec un autre djihadiste retrouvé à ses côtés lors de l’assaut de Saint-Denis. L’agence Reuters avait indiqué que les cibles des terroristes neutralisés à Saint-Denis étaient, selon plusieurs sources policières, le centre commercial des 4 Temps et le parvis de La Défense où devait ouvrir le marché de Noël le 19 novembre (l’ouverture s’est finalement faite le samedi 21 novembre).
Selon BFMTV le belgo-marocain Abdelhamid Abaaoud devait se faire exploser au sein du centre commercial des 4 Temps tandis que son complice devait accomplir la même tâche au commissariat de police situé sur la place de La Défense. Toujours selon la chaîne d’information, Abdelhamid Abaaoud (surnommé Abou Omar Al-Baljiki ou Abou Omar Soussi au sein de Daesh), avait demandé à sa cousine Hasna Ait Boulahcen, 26 ans et également morte dans l’assaut de lui acheter deux costumes pour se fondre dans le décor. Deux housses ont été retrouvées par les enquêteurs dans les gravats de l’appartement de Saint-Denis.
L’annonce que La Défense était un objectif avait été faite le 18 novembre au matin lors d’une réunion des chefs de service de la police judiciaire. Ces sources laissaient entendre que l’information sur de nouvelles cibles avaient été notamment fournies par les services de renseignement marocains.