Arrivé début janvier dans la tour Carpe Diem, Thales a connu sa première manifestation devant son siège social, jeudi 12 février. A l ‘appel d’une intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CGT, CFTC), les salariés du groupe spécialisé dans l’aéronautique, la sécurité et la défense étaient invités à venir protester pour exiger une hausse de leurs salaires «en adéquation avec les excellents résultats 2014 et les perspectives 2015 ». Les syndicats demandent des augmentations entre 2,5 % et 5%, ce que refuse la direction de la firme.
Une délégation a été reçue dans la matinée par le directeur des ressources humaines de l’entreprise. Une pétition portant sur les salaires, ayant recueilli environ 13 000 signatures lui a été remise. Le groupe emploie 35 000 salariés en France. A l’issue de la réunion, Didier Gladieu, délégué CFDT a parlé d’un « discours de provoc » du directeur des ressources humaines et a appelé à « durcir le mouvement ». Son collègue de la CGT, Didier Gladieu pense que le mouvement va « s’ancrer sans doute plus dans la durée ».
Le rassemblement qui s’est tenu entre 10h et 13h au pied de la tour a réuni des salariés venus de différents sites de la région parisienne dont Velizy, Rungis, Cergy-Pontoise ou Genevilliers. Des débrayages ont également eut lieu à l’appel des syndicats en régions.
Selon Didier Gladieu, 300 salariés de Thales étaient présents à La Défense pour ce rassemblement. Son homologue Laurent Tronbini estimait lui le nombre des manifestants entre 500 et 600, tandis que la police en a recensé 400.