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mardi 19 mars 2024
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Duflot donne sa première feuille de route à l’EPADESA

La ministre de l’Egalité des Territoires et du Logement, Cécile Duflot a profité du premier conseil d’administration de l’EPADESA depuis sa nomination pour dévoiler les grandes lignes qu’elle souhaite voir mises en oeuvre. La ministre s’est engagée à la transparence et à communiquer les conclusions définitives du rapport de la Cour des Comptes, aujourd’hui en phase contradictoire, dès qu’elles seront rendues. Dans une note, la ministre a demandé au Préfet des Hauts-de-Seine, représentant du Gouvernement, de lire aux membres du conseil sa déclaration le jeudi 18 octobre 2012. Dans celle-ci elle demande une meilleure entente entre les deux établissements Defacto et l’EPADESA. « Les relations entre l’EPADESA et Defacto ne permettent pas de créer un cadre favorable et sécurisé pour le fonctionnement et l’image du quartier d’affaires. Le PV de transfert du 31 décembre 2008 introduit de l’insécurité juridique et la légalité de certaines de ses clauses est contestée. Le Gouvernement proposera donc dans le cadre d’un futur texte de loi de reprendre le dispositif juridique pour le rendre efficace et pleinement sécurisant pour les deux établissements » explique t-elle.

Si la ministre reconnait une amélioration du fonctionnement du conseil d’administration de l’EPADESA elle le juge insuffisant « pour permettre des prises de décision éclairées permettant d’assurer la pérennité financière de l’EPADESA dans un contexte de tension sur les marges des opérations ».

Toujours dans la note rendue publique, Cécile Duflot veut que le positionnement de l’EPADESA reflète une ambition « partagée et renouvelée » pour le territoire dans le cadre du Grand Paris. Considéré par la ministre comme une « locomotive économique », » il faut en améliorer la mixité fonctionnelle, la desserte et la qualité urbaine à l’échelle des deux OIN ».

« L’action de l’EPADESA doit s’inscrire dans un aménagement concerté avec les communes et leurs groupements, dans le respect des prérogatives de chacun mais au service d’un projet commun. Les contraintes qui pèsent sur ses marges doivent l’inciter à rechercher soit des partis d’aménagement tendant à un équilibre financier soit des contributions pour permettre la parfaite intégration des contraintes » déclare t-elle. La ministre écologiste souhaite par sa gouvernance exceptionnelle « atteindre un très haut niveau d’exemplarité ». Elle y voit là « un terrain extrêmement favorable pour expérimenter et innover en matière d’aménagement et de constructions durables, de performance environnementale, de services, de mobilité,… »

L’ex membre d’Europe Ecologie les Verts demande à l’établissement un schéma d’aménagement d’ensemble qui doit venir solder à court terme une réflexion partagée sur l’aménagement et le développement du territoire. « Ce schéma pourrait être soumis à une large concertation » conclut-elle.

Quand à la question du remplacement de Philippe Chaix par un nouveau directeur selon Le Figaro, le successeur devrait être nommé par la ministre en décembre ou janvier prochain.

Patrick Jarry, maire de Nanterre et membre du conseil d’administration de l’aménageur n’a pas tardé à réagir. Le maire souhaite que La Défense devienne un lieu de vie avec des logements, des commerces et des équipements « Il faut doter la Défense d’un vrai projet économique, inexistant depuis sa création, car le modèle poursuivi jusqu’à maintenant est à bout de souffle »

Le maire de Nanterre demande la dissolution de l’EPADESA. Il motive sa demande en expliquant que l’opération d’aménagement arrive à sa fin et que conduire une opération de rénovation ne nécessite pas un outil aussi important et coûteux. « Maintenir l’EPADESA, c’est prendre le risque de continuer d’entretenir la confusion sur la responsabilité d’entretien et de maintenance du quartier d’affaires de la Défense qui revient aux deux communes les plus riches de France ». Le maire souhaite que la question du passif de l’EPADESA soit résolue au plus vite. Pour lui « il est logique qu’il soit supporté par les deux communes de Puteaux et Courbevoie qui ont, pendant trente ans, profité des plus grosses retombées économiques de La Défense et par les propriétaires des tours qui ont bénéficié dans le même temps d’une taxe sur le foncier bâti et d’une taxe professionnelle parmi les plus basses en Île de France ». Enfin pas un mot sur le rôle de sa ville dans le financement qu’il propose. Si il est vrai que Nanterre bénéficie beaucoup moins des retombées de La Défense que les deux autres communes, depuis une dizaine d’années avec la création de l’EPASA, la ville a vu ses quartiers modifiés par plusieurs projets de bureaux, de logements et d’équipements aujourd’hui gérés par l’EPADESA.

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