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vendredi 29 mars 2024
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A La Défense, les « Gilets jaunes » dénoncent « l’art de l’optimisation fiscale »

« La Défense ton pire cauchemar arrive ! ». Dans les rues de Courbevoie si paisibles habituellement le ton est donné. A la vue des tours du quartier d’affaires certains des « Gilets jaunes » scandent leur colère contre la finance et les grandes multinationales. Pour la première fois dans la mobilisation des « Gilets jaunes », une manifestation s’est dirigée vers le quartier d’affaires de l’ouest parisien. Parti vers 14 heures de la place de la République à Paris, le cortège qui a réuni environ 3 500 personnes (les chiffres sont commun avec l’autre manifestion organisée dans le secteur de Montparnasse), selon la police s’est terminé dans le calme sur le parvis de La Défense aux alentours de 17 heures.

Assises sur les marches de l’Arche, Véronique et Mélanie ne veulent pas baisser les bras. « Je suis là pour montrer que l’on a le droit de manifester et de montrer ses idées. Je veux une justice sociale et fiscale pour qu’il y ait plus d’équité », clame Véronique.

Car avec ses dizaines de tours et ses centaines de sociétés La Défense est un véritable symbole de la colère des Gilets jaunes dont la thématique de la mobilisation de ce samedi entendait dénoncer « l’art de l’optimisation fiscale ». « La Défense ça représente les grosses sociétés et une partie de celles du CAC 40 », estime Véronique.

« On est là pour dénoncer l’injustice fiscale qui est opérée en France »

« Moi je suis d’accord pour payer des impôts mais je veux qu’il soient mieux répartis », lâche pour sa part Manu qui en revanche ne se dit pas vraiment pour le « RIC », le Référendum d’Initiative Citoyen. « La Défense n’appartient pas à la France, elle appartient à un autre monde », estime cet habitant de la Garenne-Colombes très remonté par ailleurs après que sa compagne ait été arrêtée au niveau de la gare de l’Est pour détention « d’un masque et de lunettes de protection ».

« On est là pour dénoncer l’injustice fiscale qui est opérée en France. Ici il y a des sociétés pour lesquelles on fait des lois pour qu’elles défiscalisent. Derrière on fait raquer le peuple alors que l’argent il est là, s’agace Jérôme Rodrigues, l’un des fers de lance de la mobilisation des Gilets jaunes. Ce quartier ça représente le pognon. Il est très important d’être là ».

Pour Mehdi aussi le quartier d’affaires est un symbole fort de la grogne des Gilets jaunes. Outre les revendications sociales d’une meilleure « justice fiscale », le jeune homme pointe du doigt certaines firmes du quartier en demandant « le retrait des sociétés Total et Areva (aujourd’hui Orano et Framatome, ndlr) » du continent africain.

Trois semaines après les violentes émeutes qui avaient touché l’avenue des Champs Élysées lors de l’acte 18, le pire pouvait être craint dans le quartier d’affaires. Mais face à un important dispositif policier, aucun incident n’a émaillé la manifestation mis à part quelques charges policières. Une équipe de BFMTV a cependant été prise à parti par certains manifestants virulents qui les obligeait à se mettre à l’abri derrière un cordon de police.

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