L’Epad

Pour mener à bien l’aménagement du tout nouveau quartier d’affaires à l’ouest de Paris, L’Etat par un décret du 9 septembre 1958, créait  l’EPAD (Etablissement pour l’aménagement de la région de La Défense) établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Le mandat initial prévoit une période de trente ans jusqu’en 1988, date supposée de la fin de l’aménagement du quartier;  il est prolongé une première fois jusqu’en 1992, puis successivement jusqu’en 2007, 2010 et enfin  2015.

 

Publication au Journal Officiel de la création de l'Epad
Publication au Journal Officiel de la création de l’Epad

 

L’établissement a pour mission d’aménager le territoire de La Défense en créant les infrastructures : dalles, tunnels, parkings, passerelles,… Pour financer ces importants travaux, l’établissement demande aux promoteurs et investisseurs qui désirent bâtir un ouvrage de payer des droits à construire. En échange de ces droits acquittés, l’EPAD aménage les abords et les raccordements du bâtiment  en construction.

 

L'ancien logo
L’ancien logo

 

L’établissement a connu plusieurs emplacements pour ses bureaux. Jusqu’en octobre 2006 l’aménageur avait son siège depuis 1975,  au 36ème étage de la tour Areva avant d’être implanté jusqu’en mars 2012 à la tour Opus 12.

 

L'ancien musée de La Défense - ©Defense-92.fr
L’ancien musée de La Défense – ©Defense-92.fr

 

Nicolas Sarkozy présida l’établissement durant une courte période d’avril 2005 à décembre 2006. Au début 2005, le ministre de l’équipement Dominique Perben demande à l’EPAD de définir un projet de relance pour La Défense à l’horizon 2015 pour garantir sa pérennité et sa compétitivité à l’échelon national et international. A la fin 2005, le conseil d’administration présidé par Nicolas Sarkozy, le directeur général Bernard Bled présente les grandes lignes au ministre de l’équipement. Un nouveau projet est lancé. Le 25 juillet 2006 le « Plan de Renouveau » de La Défense est officiellement annoncé. Ambitieux ce plan vise à redonner un nouveau souffle au quartier qui approche  le demi-siècle d’existence.

 

Nicolas Sarkozy en visite à La Défense - ©Christophe Grebert
Nicolas Sarkozy en visite à La Défense – ©Christophe Grebert

 

Ce Plan consiste à :

  • Régénérer les tours obsolètes,
  • Autoriser de nouvelles constructions,
  • Veiller à l’équilibre bureaux/logements,
  • Faciliter les liaisons avec les lieux d’habitation des salariés de la Défense.

Les objectifs sont :

  • La construction de 150 000 m² de bureaux supplémentaires dans le cadre des opérations de démolition/reconstruction,
  • La construction de 300 000 m² de bureaux dans le cadre d’opérations neuves,
  • La réalisation de 100 000 m² de logements.

En juin 2008 un rapport de Pascal Lelarge (alors Directeur Général de la DIRIF) préconise la fusion de l’EPAD et de l’EPASA afin de réaliser un projet cohérent entre les deux territoires. Non sans mal, l’EPAD et l’EPASA fusionnent  par un décret du 2 juillet 2010. Patrick Jarry, maire de Nanterre et président de l’EPASA  fût l’un des plus virulents opposants  à cette fusion. Il lancera notamment une pétition, organisera des conférences de presse,…

L’EPAD connu uniquement des Défensiens et des urbanistes, promoteurs et autres acteurs du métier se retrouva en octobre 2009 au cœur d’une violente polémique très médiatisée. Le 7 octobre 2009 le site internet du Point annonce la candidature de Jean Sarkozy à la présidence de l’établissement. La polémique loin de se cantonner à l’échelle locale devient dès les premiers jours, nationale. L’événement fera la Une des journaux durant une quinzaine de jours, à tel point que la presse étrangère s’y intéressera. Christophe Gerbert, élu Modem de Puteaux l’un des plus actifs opposants  à cette arrivée, organisa une flash-mob « banaparty » au pied de la Grande Arche. Comparant le gouvernement français à une république bananière, l’élu invita les participants à venir avec une banane en guise de téléphone pour mimer un appel vers l’Elysée pour y demander un poste à hautes responsabilités. A la veille du vote du Conseil Général des Hauts-de-Seine qui visait à faire rentrer le fils cadet du chef de l’Etat au conseil d’administration pour qu’il soit élu président de l’EPAD, Jean Sarkozy annonce à la surprise générale au journal de 20h sur France 2 qu’il renonce à en prendre la présidence.

Liste des directeurs de l’EPAD :

  • 5 mai 1959 : André Prothin
  • 27 mai 1969 : Jean Millier
  • 28 mars 1977 : Pierre-Louis Filippi
  • 27 juin 1979 : Jean-Paul Lacaze
  • 1er mars 1984 : Jacques Deschamps
  • 18 décembre 1987 : Gérard de Senneville
  • 31 mai 1990 : Alain Maugard
  • 2 juillet 1993 : Christian Bouvier
  • 26 février 2004 : Michel Gerin (par intérim)
  • 3 novembre 2004 : Bernard Bled
  • 14 octobre 2008 : Philippe Chaix (commun à l’EPASA)

Liste des présidents de l’EPAD :

  • 5 mai 1959 : Pierre Josse
  • 20 novembre 1959 : Georges Hutin
  • 20 novembre 1962 : Georges Hutin
  • 22 avril 1969 : Jean Millier
  • 15 novembre 1972 : Jean Millier
  • 28 août 1975 : Jean Millier
  • 2 novembre 1978 : Pierre Consigny
  • 2 juillet 1982 : Joseph Belmont
  • 19 avril 1988 : Charles Ceccaldi-Raynaud
  • 12 juin 1989 : Charles Ceccaldi-Raynaud
  • 14 juin 1989 : Pierre Mayet
  • 17 juillet 1991 : Pierre Mayet
  • 2 juillet 1993 : Charles Ceccaldi-Raynaud
  • 16 janvier 1996 : Charles Ceccaldi-Raynaud
  • 18 décembre 1998 : André Barilari
  • 28 août 2000 : André Barilari
  • 26 août 2003 : André Barilari
  • 27 mai 2005 : Nicolas Sarkozy
  • 21 décembre2006 : Jacques Gautier
  • 27 septembre 2007 : Patrick Devedjian
  • 2009 : Jean-Marc Michel (vice-président, chargé de l’intérim)
  • 4 décembre 2009 : Joëlle Ceccaldi-Raynaud