Elle est surnommé par certains « Le cornichon de La Défense » : dans quelques mois son propriétaire Sogecap s’y installera. Selon nos informations, Sogecap va prochainement poser ses cartons dans la tour D2 dont il est le propriétaire. La filiale d’assurance vie de la Société-Générale, actuellement implantée à Puteaux sur l’avenue du Président Wilson et à Rueil a finalement choisi sa propre tour pour y loger ses 1 200 collaborateurs dès janvier 2016 sur 13 726 m². Toujours selon nos informations Sogecap utilisera un quart de la tour en prenant la partie basse du bâtiment du 6ème au 13ème étage. Les trois autres quarts, soit 34 942 m² répartis du 14ème étage au 33ème étage sont toujours disponibles à la commercialisation qui a été confiée à CBRE, Cushman & Wakefield et DTZ.
Une installation dans sa tour, signe d’une difficulté à la commercialiser ? non, d’après la filiale de la Société-Générale qui explique avoir voulu saisir l’opportunité de regrouper ses effectifs.
Dispersée entre Puteaux et Rueil, Sogecap cherchait depuis un moment à réunir ses collaborateurs à La Défense sous un même toit dont il serait propriétaire. Dans un même temps, l’entreprise lançait la commercialisation de D2 avec l’objectif d’une division. « Dans le mandat d’origine ont était d’emblée partis sur une optique de division avec une recherche d’une locomotive de 15 000 m² » explique Yann Briand, le directeur immobilier de Sogecap. Courant 2014, indépendamment de sa stratégie, Sogecap mène avec HSBC des discutions avancées pour une prise à bail de l’ensemble de la tour. Mais finalement fin 2014 la banque anglaise préféra regrouper ses effectifs dans une autre tour du quartier, à Cœur Défense, permettant à Sogecap de revenir à sa stratégie initiale, celle de la multi-location. Deux choix s’offrent à Sogecap pour son avenir immobilier à La Défense : soit devenir acquéreur de l’un des deux immeubles du quartier d’affaires qu’il visait ou occuper directement en partie sa tour. C’est finalement la seconde option qu’a choisie l’entreprise. « Pour les futurs preneurs avec lesquels nous discutons, c’est quand même extrêmement rassurant de savoir que le propriétaire occupe une partie significative de l’immeuble » confie Yann Briand pour qui le message remonté par les trois commercialisateurs est « très positif » de la part des utilisateurs intéressés par la tour.
Avec sa forme ovoïde qui lui vaut le surnom de « cornichon » et sa position en bordure du circulaire, la tour D2 ne passe pas inaperçue. Imaginée par le duo d’architectes Anthony Béchu et Tom Sheehan pour Sogecap, cette tour de 54 000 m2, dont 48 710 de bureaux utiles répartis sur 37 niveaux, est la dernière née du quartier. Prenant la place de l’ancien immeuble Bureau Veritas, cette tour tranche avec ses voisines. Anthony Béchu, aime comparer sa création à un arbre “Notre tour est un arbre, le noyau central en béton est un tronc, les poutres métalliques sont des branches, les losanges sont les feuilles”.
Construite par le groupement d’entreprises GTM Bâtiment, Dumez Ile-de-France et Bateg toutes trois filiales de Vinci Construction, D2 a été construite en seulement trois ans. Après l’obtention du permis de construire en novembre 2009, les travaux de démolition de l’ancien immeuble Veritas, se déroulèrent de juin à septembre 2011. Ont suivi les débuts des travaux avec les fondations, dès le mois d’octobre 2011 et la pose de la première pierre un an plus tard le 4 octobre 2012. A l’été 2015, les travaux étaient terminés, près de sept ans après le lancement des premières études.
Chose rare à La Défense cette tour a été réalisée avec un mélange d’acier et de béton. Le noyau central en béton abrite les ascenseurs, escaliers, sanitaires, gaines et locaux techniques tandis que les étages ont été réalisés avec une exostructure métallique. Cette enveloppe en croisillons d’acier est une première en France depuis la construction de la tour Montparnasse, explique Anthony Béchu qui s’amusait à raconter une anecdote survenue durant la construction “Au 30ème étage, une pie a fait son nid entre les poutres” s’amuse t’il.
Toutes les nuits la tour scintille de toutes les couleurs grâce à ses 220 lucioles installées sur chacun des croisillons de la façade.
A l’image des autres nouvelles tours de La Défense, D2 dispose de larges plateaux de bureaux d’une moyenne de 1 500 m² avec une hauteur sous plafond de 2,80 mètres.
Et comme pour la tour Carpe Diem inaugurée en septembre 2013, la tour D2 bénéficie de deux accès, un depuis la dalle et le second depuis le boulevard circulaire, permettant ainsi à l’Epadesa de transformer l’axe routier en un boulevard urbain et de créer de nouvelles liaisons.
L’une des grandes particularités de D2 qui n’est pas visible de l’extérieur, c’est son jardin de 450 m² implanté au 37ème et dernier étage de l’édifice, baptisé le “Jardin des nuages”. Les futurs occupants pourront profiter d’un espace de verdure unique pour se détendre ou fumer leur cigarette tout en profitant d’un panorama sur La Défense et la capitale. Des pins sylvestres, sélectionnés pour leur robustesse et leur petite taille offrant moins de prise au vent y ont été plantés ainsi que des petits érables et autres essences du sud de la France. Le sol de ce jardin niché à 170 mètres de hauteur a été particulièrement soigné avec un revêtement d’ardoises d’Angers.
La tour D2 se distingue également par ses ascenseurs, uniques en France. ThyssenKrupp a équipé le bâtiment de sept ascenseurs « Twins ». Ce modèle, qui est une première dans le pays intègre deux cabines indépendantes dans une même cage, sans jamais qu’elles ne se rencontrent et cela pour diminuer la taille du noyau.
En outre la tour D2 dispose également de quatre restaurants, d’une conciergerie, d’un espace bien-être avec un salon de coiffure et de relaxation.
Le gratte- ciel bénéficie des certifications HQE, bâtiments Tertiaires Passport Excellent, BBC RT 2005, conformité à RT2012 et BRERAM niveau Very Good.