Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes les radars automatiques sont devenus l’une des cibles privilégiées. A La Défense la colère de certains n’a pas fait exception. Alors que plus de la moitié des 3 275 appareils installés partout à travers le territoire français ont été masqués, tagués ou totalement détruits, deux cabines du quartier d’affaires ont subi le même sort.
Depuis plusieurs jours le radar implanté sur le boulevard circulaire, du côté de Puteaux qui flashe les véhicules allant à une vitesse supérieure à 50 km/h a été bariolé de peinture noire le rendant inopérant. Un autre radar du quartier, celui situé à la sortie du tunnel de La Défense (A 14), au niveau du pont de Neuilly a lui été masqué à l’aide d’un panneau de signalisation. En revanche le radar du tunnel de La Défense (dans le sens Paris – Province), beaucoup plus difficile d’accès, qui figure comme l’un des cent plus gros flashers en France avec 45 000 infractions recensées l’an passé n’a lui pas été dégradé et continue à remplir sa mission.
Avec plus d’1,1 milliard d’euros collectés cette année, cet acharnement contre les radars est un véritable coup dur pour l’État. D’autant plus que le coût des réparations promet d’être élevé et se chiffrer en dizaines de millions d’euros. Pour réparer un radar endommagé, il faut compter 600 euros et jusqu’à 100 000 euros pour remplacer un appareil.
Mais attention à ceux qui seraient tentés de s’en prendre à ces machines. En cas d’interpellation et de condamnation les casseurs risquent en vertu de l’article 322-3 du Code pénal, une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Le fait de tracer des inscriptions ou de taguer la cabine est puni d’une amende moins lourde mais tout de même de 15 000 euros accompagnée d’une peine de travail d’intérêt général.