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mardi 19 mars 2024
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Ouverture de la passerelle Valmy au public

A l’occasion de l’ouverture au public de la passerelle Valmy, Feichtinger Architectes, l’Etablissement public d’aménagement Seine-Arche, maître d’ouvrage, invite à découvrir une exposition photographique sur cet ouvrage d’art et ses différentes étapes de réalisation, à partir du 10 juillet 2008.
La passerelle Valmy relie le sud-ouest du quartier de La Défense à Nanterre. En continuité avec le cours Valmy, longue de 90 m et large de près de 5m, elle se dirige vers la nouvelle Tour Granite en contournant les Tours jumelles de la Société Générale. La largeur du cheminement et son traitement architectural en font un véritable signal et un lien urbain.
L’EPA Seine-Arche a choisi sur concours le projet de l’architecte Dietmar Feichtinger, auteur notamment de la passerelle Simone de Beauvoir à Paris et de la passerelle des Trois Pays à Huningue. Il s’est associé avec les ingénieurs allemands de Schlaich Bergermann und Partner (Stuttgart), mondialement reconnus dans la conception de structures légères, qui signent ici leur première réalisation française.
Une architecture suspendue entre les tours
Le tracé de la passerelle part du cours Valmy et suit en pente douce la courbe de la tour de la Société Générale, en s’éloignant le plus possible de sa façade. Le vide ainsi créé et l’absence d’éléments porteurs côté tour permettent de garder l’éclairement naturel et l’intimité des bureaux.
A son extrémité, la promenade se raccorde en tangente à la tour Granite, s’accrochant sur un parvis surélevé au niveau du deuxième étage. Un ascenseur et un ensemble d’escalators et d’escaliers relient ensuite ce parvis avec le sol naturel de Nanterre.
Dès le cours Valmy, la passerelle se distingue par sa structure : de grands éléments verticaux, six « vertèbres, annoncent et cadencent le parcours ; ce rythme est renforcé la nuit par un éclairage qui ponctue le parcours et met en valeur la structure.
Le caisson métallique du tablier, discret dans son expression, est formé de surfaces planes et lisses recouvertes d’un revêtement époxy anti-dérapant.
A l’extérieur le garde corps est constitué d’un vitrage « brise-vent » courbe qui permet de donner un sentiment de sécurité tout en gardant une grande transparence qui ouvre un belvédère à grande échelle sur Nanterre, il crée une échappée visuelle dans un secteur très dense.
Côté intérieur, le garde-corps est formé de câbles horizontaux en acier inoxydable ancrés aux extrémités de la promenade, guidés par des doubles montants en acier dans lesquels l’éclairage est intégré.
Une extrême subtilité technique
La structure de la passerelle Valmy a été pensée comme un squelette : chaque élément participe activement à sa solidité dans un jeu savant de tension et de légèreté.
La « colonne vertébrale » de la structure est formée par une poutre-caisson en acier à la fois légère et stable pour résister aux efforts de flexion et de torsion. Elle est constituée de tôles épaisses soudées et confortées par les raidisseurs. Elle repose sur trois poteaux d’appuis intermédiaires, tous placés à l’extérieur de la courbe.
L’ensemble est renforcé par un des câbles, des haubans et des tirants qui, ancrés de façon simple et visible aux vertèbres, viennent s’opposer à la torsion des vertèbres. La géométrie de ces câbles se dessine en suivant les efforts, son tracé est excentrique par rapport à la passerelle. Le travail conjoint des architectes et des ingénieurs a créé une structure originale parfaitement adaptée au site, qui fait appel aux aciers les plus résistants.
Une mise en oeuvre complexe
Les 26 caissons métalliques ont été fabriqués sur mesure dans l’atelier de l’entreprise Viry puis acheminés par convoi exceptionnel jusqu’à Nanterre.
Pour permettre la circulation pendant les travaux de montage, les tronçons de la passerelle ont été montés de nuit. Plus de 50 nuits de travail auront été nécessaires pour assembler tous les éléments avec une précision de l’ordre de quelques millimètres contrôlée quotidiennement par un géomètre.
Avant même la fin de la phase de mise en place, les équipes de soudeurs sont intervenues pour rabouter tous les caissons métalliques et former un tablier d’une seule pièce de 90 mètres.
La mise en place de vérins au pied des vertèbres faisant office de bras de levier a permis d’obtenir la précontrainte de la passerelle dessinée par l’architecte.

Maîtrise d’ouvrage : Epa Seine-Arche
Maîtrise d’oeuvre : Feichtinger Architectes / Schlaich Bergermann und Partner (Stuttgart) bet
Réalisation : GTM (Fondations Gros Œuvre & Ascenseur) Viry (charpente métallique et serrurerie) /Meurant (électricité)
Coût : 2,8 M€HT

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